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Serge BULOT – Petit Monde, Vaste Monde (Autoproduction)
En juin 2016, je m’étais déjà enthousiasmé à propos de Serge BULOT et de son Musique pour Babel, et j’écrivais : “Tout ce que j’ai lu concernant Serge BULOT traduit mal le plaisir et l’intérêt que j’ai eu à écouter et réécouter son album Musique pour Babel. On s’extasie, et on a raison, à propos de sa phénoménale collection de 150 instruments venant des quatre coins du monde. On s’émerveille aussi, et on a encore raison, qu’il puisse interpréter à la volée des mélodies aussi facilement avec une mâchoire de lama qu’avec un piano à doigts. Dit comme ça, tout ceci ressemble quelque peu à un numéro de cirque spectaculaire et fascinant. Sauf que l’essentiel n’est pas là. Serge BULOT est avant tout un fabuleux compositeur.”
Avec Musique pour Babel, Serge BULOT traduisait en mélodies fabuleuses son espoir d’une langue universelle qui s’appellerait musique et qui ferait que les hommes soient à nouveaux frères. Toujours à la recherche d’une grande et belle harmonie entre les peuples, Serge BULOT part en quête de la musique de ces peuples, justement. Et pour un voyage, c’est un sacré périple ! Quelque chose comme une odyssée sacrée en vérité. Et cela donne Petit Monde, Vaste Monde.
Quelques titres montrent l’ampleur de cette grande vadrouille musicale, Made in Beyrouth, Gamelan, Peul, j’en passe. Cela vous fait rêver ? Et vous n’avez même pas encore écouté les mélodies aussi superbes que finement ouvragées qui vont avec ! De son nouvel opus, Serge BULOT écrit lui-même : “Le titre s’est imposé tout naturellement, comme une évidence. L’infinie diversité des « instruments du monde » renvoyant à la complicité infinie qui naît de leurs rencontres mélodiques ou rythmiques ! Souhaitant travailler avec une large palette sonore, et plus que jamais « multi-instrumentiste », j’ai réuni une cinquantaine d’instruments de mon Exposition Concert et alterné compositions et orchestrations avec des plages plus épurées, des espaces et des paysages sonores…”
Et il ajoute : “En ces temps où le repli sur soi tente d’uniformiser nos vies, j’ai inventé des métissages où l’Afrique rencontre l’Asie et l’Amérique du Sud, les « instruments premiers » les instruments actuels, l’écriture l’improvisation, pour créer une musicalité de rencontres à priori improbables…”
Vous l’avez compris, si vous êtes en quête de la musique du monde, de la vraie jouée sur les vrais instruments de cette musique, avec Petit Monde, Vaste Monde, vous êtes très clairement à la bonne adresse. Bravo, bravo et encore bravo !
Frédéric Gerchambeau